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« Le modèle actuel du numérique français peine à répondre aux ambitions élevées d’une Silicon Valley européenne créant ses propres Big Tech »

L’expert des technologies Georges Nahon dresse, dans une tribune au « Monde », un portrait ironique, mais nuancé, du petit monde de la high-tech « à la française ».

Publié le 11 octobre 2024 à 16h21, modifié le 22 novembre 2024 à 11h20 Temps de Lecture 3 min.

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A lors que se tient, le 10 octobre, le BIG ( Bpifrance Inno Génération ), salon professionnel annuel de la banque d’investissement Bpifrance, douter du succès potentiel des start-up est redevenu à la mode. Critiquer le rôle des pouvoirs publics dans le domaine aussi.

Pourtant, malgré un faible taux de réussite des start-up (10-20 %), des rapports comme ceux de la Banque de France et d’EY montrent la bonne dynamique des start-up en France : + 3 500 start-up en douze mois, une hausse de chiffre d’affaires de 27 %.

Cependant, 129 start-up ont fait faillite, et certaines, comme Cityscoot, Navya [reprise par Gaussin, en redressement judiciaire] ou Ynsect, ne vont pas bien. Aux Etats-Unis aussi, des fermetures notables, comme celles de Tally, Mindstrong et Tessera, illustrent les difficultés des petites entreprises de technologie à survivre. Selon la société d’études Carta , le nombre de fermetures de start-up aux Etats-Unis a atteint un nouveau record au premier trimestre 2024, avec 254 fermetures d’entreprises, soit une augmentation de 58 % par rapport à l’année précédente.

Il reste donc difficile pour les start-up de se faire une place sur le marché, de rivaliser avec des concurrents établis et de faire des bénéfices, sans parler d’atteindre le seuil de rentabilité. Entre 2020 et 2021, beaucoup de start-up et d’investisseurs ont levé d’importants fonds , mais l’enthousiasme pour la tech a depuis diminué. De plus, il y a un ralentissement mondial des levées de fonds en 2024.

Déception et défiance

Quant à la défiance vis-à-vis des politiques publiques en France dans le domaine du numérique et de l’intelligence artificielle (IA), elle provient de la déception créée par des attentes trop élevées. Les comparaisons avec la Silicon Valley renforcent cette impression et les critiques.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Dans la tech, il y a une longue histoire de succès et de flops »

En Europe, les ambitions affichées sont incrémentales, et l’écosystème ne se dirige pas vers des projets décalés ou comparables aux moonshots , les grands paris technologiques californiens audacieux et gourmands en financement. Entretenir l’idée que des futures Big Tech émergeront en Europe est discutable. Même aux Etats-Unis, seule la Silicon Valley a donné naissance aux géants de la tech, et les tentatives de la cloner ailleurs, comme à Miami après la crise du Covid-19, ont échoué.

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